L’ancien président de la République estime que « la seule réaction » possible devant la condamnation de Marine Le Pen est de « respecter l’indépendance de la justice ». « Il n’est pas acceptable, en démocratie, qu’on s’en prenne à des juges et un tribunal », dit encore le député de la Corrèze sur BFMTV.
« Nous prenons acte de cette décision de justice », avait sobrement réagi LFI dans un communiqué, soulignant que « les faits qui sont déclarés avérés sont particulièrement graves ». Et Jean-Luc Mélenchon d’enfoncer le clou peu après : « La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple ».
Message « scandaleux » qui relève de « la mise en opposition des juges et du peuple », dénonce l’ex-députée Insoumise Raquel Garrido, « purgée » à l’occasion des dernières législatives. Sort partagé avec Danielle Simonnet, qui a également répliqué que « la justice doit pouvoir s’imposer à tous les citoyens, élus compris ». Autre ex-Insoumise, sa collègue Clémentine Autain estime que « la décision de justice visant Marine Le Pen et des dirigeants du RN est saine ».
Tout comme François Ruffin soulignant que « la loi est dure mais c’est la loi ». Du côté des socialistes, l’eurodéputée et porte-parole du PS Chloé Ridel a pour sa part reproché à Mélenchon d’« appuyer un discours anti-juge », rappelant au passage que « les peines d’inéligibilité (…) ont été votées par le Parlement, donc par le peuple ».
Plus tôt cet après-midi, l’entourage de François Bayrou a fait part au Parisien du fait « qu’il a été troublé » à l’énoncé du jugement.
« Troublé par ce trouble primo-ministériel… Visiblement le respect de la loi, l’état de droit, la séparation des pouvoirs, ne sont plus à l’ordre du jour au gouvernement », réagit sèchement Olivier Faure, dans un message sur X.
Troublé par ce trouble primo-ministériel…Visiblement le respect de la loi, l’état de droit, la séparation des pouvoirs, ne sont plus à l’ordre du jour au Gvt.
Marine Le Pen a été condamnée. Mais elle peut faire appel. Elle demeure députée. Et le RN sera bien présent en 2027 pic.twitter.com/5oehuu8sEm
— Olivier Faure (@faureolivier) March 31, 2025
« On attend Madame Le Pen ? » Pendant deux heures et demie, le tribunal judiciaire de Paris a justifié sa décision, cinglant au passage une « impunité revendiquée » et plaçant Marine Le Pen « au cœur » du système de détournement de fonds. Récit.
Frédéric Falcon réagit à la condamnation de Marine Le Pen depuis l’hémicycle. Le député de l’Aude déplore un « coup d’État sans précédent » et une « déflagration qui élimine la principale opposante à Emmanuel Macron », comme l’a constaté notre journaliste présent sur place. Frédéric Falcon a, pour cela, profité de son temps de parole de résolution sur la prévention sur le chemsex. Les députés des autres groupes l’ont appelé à revenir au sujet du jour.
A l’instant, le député RN Frédéric Falcon profite de son temps de parole sur la proposition de résolution sur la prévention sur le chemsex pour revenir sur la condamnation de Marine Le Pen. Il dénonce un “coup d’Etat institutionnel sans précédent”
— Ludwig Gallet (@ludwiggallet) March 31, 2025
« La condamnation avec exécution provisoire de Marine Le Pen, qui l’empêche d’être candidate en 2027, est un scandale démocratique », écrit le président du RN sur X, lançant une pétition.
« Une partie de la justice cherche à triompher là où nos adversaires ont échoué. En interdisant à Marine Le Pen d’être candidate à l’élection présidentielle de 2027, ils tentent d’empêcher par tous les moyens son accession à l’Élysée », indique cette pétition, qui dénonce un « scandale démocratique ». « Ce n’est plus le gouvernement des juges, mais la dictature des juges, qui souhaite empêcher le peuple français de s’exprimer », est-il encore précisé.
Jordan Bardella a par ailleurs reporté sa venue dans l’émission de LCI « La Grande Confrontation – Face aux Français », annonce la chaîne.
Si sa course à la présidentielle semble compromise après sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité, Marine Le Pen pourrait néanmoins entrer au gouvernement si un candidat du RN accédait à l’Élysée en 2027, selon les spécialistes que nous avons interrogés.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) exprime dans un communiqué son « inquiétude face aux réactions virulentes » après la condamnation de Marine Le Pen, les jugeant « de nature à remettre en cause gravement l’indépendance de l’autorité judiciaire ».
« Ces réactions sont de nature à remettre en cause gravement l’indépendance de l’autorité judiciaire, fondement de l’État de droit, dont le Conseil supérieur de la magistrature est le garant constitutionnel », déclare le CSM dans une rare prise de parole publique.
« Les menaces visant personnellement les magistrats en charge du dossier, tout comme les prises de parole de responsables politiques sur le bien-fondé des poursuites ou de la condamnation, en particulier au cours du délibéré, ne peuvent être acceptées dans une société démocratique », déplore encore le CSM.
« Lorsque la gauche radicale ne peut pas gagner par le biais d’un vote démocratique, elle abuse du système judiciaire pour emprisonner ses opposants. C’est son mode opératoire à travers le monde », écrit Elon Musk sur son réseau social X, ajoutant dans un autre post: « Il y aura un retour de bâton, comme avec les attaques judiciaires menées contre le président Trump ».
When the radical left can’t win via democratic vote, they abuse the legal system to jail their opponents.
This is their standard playbook throughout the world. https://t.co/FgmgeyQ2rp
— Elon Musk (@elonmusk) March 31, 2025
« Marine Le Pen et ses 20 complices sont coupables, pas victimes ! Coupables d’avoir distribués les emplois fictifs à la sœur de Marine Le Pen, au compagnon de Marine Le Pen, au chauffeur de Marine Le Pen », a réagi le député de la Somme sur BFMTV.
Remettons les pendules à l’heure : Marine Le Pen et ses 20 complices sont coupables, pas victimes !Coupables d’avoir distribués les emplois fictifs à la sœur de Marine Le Pen, au compagnon de Marine Le Pen, au chauffeur de Marine Le Pen…
Et pas pour un SMIC hein, des… pic.twitter.com/eNN7wn7hox
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) March 31, 2025
Une telle sanction n’est pas nouvelle dans le paysage politique français. Henri Emmanuelli, Alain Juppé, Jérôme Cahuzac et Patrick Balkany en ont déjà fait les frais. Retour sur quatre précédents marquants.
« Ceux qui imaginent qu’on pourrait se réjouir d’une probable disqualification de Marine Le Pen se trompent lourdement. D’abord parce que cela va amplifier la frustration, la colère, la sidération chez des millions de nos concitoyens. Et ensuite parce que personne ne doute que sa ligne et ses idées seront défendues en 2027 », réagit dans nos colonnes le numéro deux du parti Horizons et proche d’Edouard Philippe.
Le parti d’extrême droite a été condamné à deux millions d’euros d’amende. Sa situation financière est meilleure depuis les dernières élections législatives anticipées, même s’il est toujours lourdement endetté. On fait le point.
« Assassinat politique », « exécution », « magouilles » d’Emmanuel Macron : de nombreux électeurs croisés lundi à Hénin-Beaumont, fief de Marine Le Pen, s’indignent de sa condamnation. « C’est honteux ! Ils l’ont démolie, c’est fait pour faire barrage », bouillonne Jacqueline Bossuyt. Cette frêle dame de 78 ans aux cheveux courts, assure que « les gens vont se révolter, ça peut pas rester comme ça ».
« Je ne vais pas savoir pour qui voter », résume Audrey, qui dit avoir « voté pour elle à chaque fois ». « Qu’elle soit condamnée, c’est normal, si elle a fait quelque chose, mais qu’elle ne puisse pas être élue (…) je ne suis pas d’accord avec ça », ajoute Laurent, selon qui un remboursement des sommes détournées aurait suffi.
Pour Marc Mahieu, retraité de 63 ans, « c’est un assassinat politique. Tout ça, magouillé par le roi Macron, comme d’habitude ». « Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’on était 11 millions ; la prochaine élection, on sera peut-être 14, 15, 16 millions à voter, parce qu’ils en ont marre, les gens », lance le retraité.
« Dans une démocratie, il n’est pas sain qu’une élue soit interdite de se présenter à une élection. Les débats politiques doivent être tranchés dans les urnes, par les Français », réagit le député LR de la Haute-Loire, dans un message sur X.
La décision de condamner Marine Le Pen est lourde et exceptionnelle. Dans une démocratie, il n’est pas sain qu’une élue soit interdite de se présenter à une élection. Les débats politiques doivent être tranchés dans les urnes, par les Français.
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) March 31, 2025
Dans une sobre réaction de trois lignes, le PS « prend acte » de la décision de justice, « comme il l’aurait fait pour toute autre » et appelle « chacun et chacune à respecter l’indépendance de la Justice et l’Etat de droit », se disant « mobilisé pour défendre les valeurs républicaines et la transparence dans la vie publique ».
Outre Marine Le Pen, 23 personnes ont été jugées cet automne dans le dossier des assistants parlementaires européens du Rassemblement national. Une seule a été relaxée. On fait le point.
Info Le Parisien
Le Premier ministre ne fait « aucun commentaire » sur une décision de justice. Néanmoins son entourage fait part au Parisien du fait « qu’il a été troublé » a l’énoncé du jugement.
Selon nos informations, le Rassemblement national va lancer une campagne d’affichage papier visant à dénoncer un « scandale démocratique » après la condamnation de Marine Le Pen.
Marine Le Pen et l’état-major du Rassemblement national étaient réunis lundi après-midi au siège du parti à Paris, dans la foulée de la condamnation.
Plusieurs de ses proches ont suivi la cheffe de file RN, partie sans un mot du tribunal. Dans son sillage, l’eurodéputée Catherine Griset -elle aussi condamnée en tant qu’ex-assistante parlementaire de Mme Le Pen à Bruxelles- ainsi que le député du Pas-de-Calais Bruno Bilde. Un cortège complété par une partie de sa garde rapprochée : son directeur de cabinet Ambroise de Rancourt, son conseiller presse Victor Chabert, et le secrétaire général du groupe à l’Assemblée Renaud Labaye.
D’autres les ont rejoints sur place, à commencer par le président du RN Jordan Bardella, puis le maire de Perpignan Louis Aliot (condamné dans la même affaire mais sans exécution immédiate de sa peine), le député Laurent Jacobelli et Marine-Caroline Le Pen, soeur de la triple candidate malheureuse à l’élection présidentielle.
« La justice s’est prononcée et, à ce titre, nous devons la respecter », commente la députée EPR des Hauts-de-Seine sur Franceinfo. « Pas simplement parce qu’il s’agirait de Marine Le Pen, mais parce que nous sommes dans un État de droit. Quand nous sommes dans un État de droit, nous devons le respecter, pas simplement pour faire de beaux mots, mais aussi pour nous protéger là où nos démocraties sont atteintes », dit encore l’ancienne porte-parole du gouvernement.
« La question que je pose au RN, c’est à partir de combien, dans les sondages, on s’estime au-dessus des lois », s’interroge encore Prisca Thevenot.
François-Xavier Bellamy estime que la condamnation de Marine Le Pen « laissera des traces profondes ».
« Bien sûr, l’engagement politique ne met personne au-dessus des lois. Mais leur application ne peut être à géométrie variable. L’exécution provisoire est normalement justifiée par le risque de récidive. Qui peut ici prendre cette inquiétude au sérieux ? » s’interroge l’eurodéputé LR dans un post sur X.
Quoiqu’on pense du RN et de l’affaire jugée aujourd’hui, cette date restera un jour très sombre pour la démocratie française. La candidate que les sondages placent de fait en tête à l’élection présidentielle est empêchée de concourir par une décision de justice : cet événement…
— Fx Bellamy (@fxbellamy) March 31, 2025
Dans un communiqué, le maire de Perpignan (RN) Louis Aliot dénonce une « intrusion dans le jeu électoral » et une « tache indélébile dans l’histoire de notre démocratie ». Lui a été condamné à une peine de 18 mois de prison dont six mois ferme, directement aménagés sous bracelet électronique, et trois ans d’inéligibilité. Le vice-président du Rassemblement national assure que cette peine « sera contestée par toutes les voies de droit ouvertes pour la remettre en cause ».
L’avocat de Marine Le Pen, Maître Bosselut, annonce que sa cliente va faire appel de la décision. Le risque de récidive évoquée par la juge « est scandaleux », c’est « une première », croit-il. « Le coup qui a été donné aujourd’hui est un coup à la démocratie », tance-t-il.
« Il y a une volonté politique derrière » cette décision du tribunal, estime Laurent Jacobelli, vice-Président du groupe RN à l’Assemblée, à la sortie du siège du RN. Mais selon lui, Marine Le Pen reste « combative ».
Un député centriste confie à notre journaliste que la décision du tribunal correctionnel risque d’avoir des « conséquences politiques ». « Ils vont vouloir se venger. Le gouvernement, c’est une certitude, sera censuré. La question est de savoir quand », avance l’élu.
« Il y a quelque chose de pathétique et risible dans la situation. Ça fait des années que des députés votent le durcissement et au premier jugement on crie au gouvernement des juges », réagit le député (Liot) Harold Huwart auprès de notre journaliste du Parisien présent à l’Assemblée nationale. « C’est un jugement dur pour Madame Le Pen mais la loi, c’est la loi », insiste-t-il.
Le chef du parti d’extrême droite à la tête de la coalition néerlandaise, Geert Wilders, se dit « choqué » par la condamnation de Marine Le Pen, qu’il juge « incroyablement sévère ». « Je la soutiens et je crois en elle à 100% et je suis persuadé qu’elle gagnera en appel et qu’elle deviendra présidente de la France », insiste-t-il sur X.
La « seule culpabilité » de Marine Le Pen est qu’elle « menait notre camp sur le chemin de la victoire », estime sa nièce, Marion Maréchal. « Des juges se pensant au-dessus du peuple souverain, ont décidé d’exécuter dans un tribunal, celle qu’ils n’ont jamais pu faire reculer dans les urnes », a également critiqué sur X l’eurodéputée, un temps en froid avec sa tante.
Depuis des décennies, le camp national et notre famille ont subi tous les coups, toutes les attaques, toutes les injustices.
Des juges se pensant au-dessus du peuple souverain, ont décidé d’exécuter dans un tribunal, celle qu’ils n’ont jamais pu faire reculer dans les urnes.… pic.twitter.com/0dNl4ATox1
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) March 31, 2025
« Ce jugement, qui copie pratiquement les réquisitions extravagantes du parquet, est pour moi inacceptable (…) Je fais donc appel », annonce l’ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch dans un communiqué transmis à l’AFP.
« La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple. C’est à cela que servirait le référendum révocatoire dans une 6e République démocratique », insiste Jean-Luc Mélenchon sur X, partageant également le communiqué de LFI évoqué plus tôt.
« Il n’est pas sain que dans une démocratie, une élue soit interdite de se présenter à une élection », juge le LR Laurent Wauquiez. « Ce n’est pas le chemin qu’il aurait fallu prendre », estime-t-il encore.
« Il ne faudrait pas que la décision nous fasse oublier les motifs de ce procès. Il y a eu des détournements au profit d’un parti politique. Une décision de justice doit être respectée. Ce n’est pas à chaud que l’on questionne la pertinence de la loi », réagit le député PS Jérôme Guedj depuis l’Assemblée nationale, où se trouve l’un de nos journalistes. « Quand on est un élu, on sait que le devoir d’exemplarité a pour corollaire le risque d’inéligibilité. Ça fait partie du contrat démocratique. »
« Nos observations de ce qui se passe dans les capitales européennes montrent qu’on ne se gêne pas du tout là-bas pour dépasser le cadre de la démocratie lors d’un processus politique », estime le Kremlin, après la décision du tribunal. Pour rappel, le parti RN avait effectué un emprunt auprès d’une banque russe en 2014, suscitant des soupçons sur la volonté du Kremlin de soutenir Marine Le Pen, longtemps critique des sanctions occidentales imposées à Moscou après son annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée cette année-là. « De plus en plus de capitales européennes empruntent la voie de la violation des normes démocratiques », insiste encore Moscou ce lundi.
Depuis le tribunal, l’ex-trésorier du RN Wallerand de Saint-Just dénonce une « volonté politique » du tribunal et assure qu’il fera appel de sa condamnation – sans préciser s’il parle uniquement pour lui.
« La justice est la même pour tout le monde », entame sur son compte X Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts. « Sa remise en cause par des politiques qui prétendent aux plus hautes responsabilités est gravissime et dit beaucoup du peu de cas qu’ils font de l’État de droit », tacle-t-elle, reprenant le post, sur ce même réseau social, de Jordan Bardella.
La justice est la même pour tout le monde.
Sa remise en cause par des politiques qui prétendent aux plus hautes responsabilités est gravissime et dit beaucoup du peu de cas qu’ils font de l’État de droit. https://t.co/38qETSUjDm
— Marine Tondelier (@marinetondelier) March 31, 2025
« Le tribunal a appliqué une loi qui n’a pas été votée par nous. (Car) pour tout justifiable, on souhaiterait qu’il y ait des recours », réagit le député LFI Eric Coquerel depuis l’Assemblée nationale. « L’État de droit doit permettre de faire tous les recours nécessaires », insiste-t-il. « Mais on ne compte pas sur la justice pour battre le RN, on compte le battre aux prochaines élections », poursuit-il, reprenant les mots du communiqué de LFI.
Dans un communiqué, la France insoumise assure n’avoir « jamais eu comme moyen d’action d’utiliser un tribunal pour se débarrasser du Rassemblement National », qu’elle combat « dans les urnes comme dans la rue, par la mobilisation populaire du peuple français ». Manuel Bompart, le coordinateur national de LFI, dénonce tout de même, au passage, des faits « particulièrement graves » reprochés au RN.
Communiqué de la France insoumise Marine Le Pen et 8 élus du Rassemblement National ont été condamnés ce jour pour détournement de fonds publics. Leur condamnation est assortie d’une peine d’inéligibilité applicable immédiatement pour l’essentiel d’entre eux.
Nous notons que…
— Manuel Bompard (@mbompard) March 31, 2025
Pour Matteo Salvini, vice-président du Conseil des ministres italien, la condamnation de Marine Le Pen est « une déclaration de guerre de Bruxelles ».
Chi ha paura del giudizio degli elettori, spesso si fa rassicurare dal giudizio dei tribunali. A Parigi hanno condannato Marine Le Pen e vorrebbero escluderla dalla vita politica. Un brutto film che stiamo vedendo anche in altri Paesi come la Romania.
Quella contro…
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) March 31, 2025
Outre les membres du RN, le parti lui-même est condamné à 2 millions d’euros d’amende, dont 1 million ferme, ainsi qu’à la confiscation d’un million d’euros saisis pendant l’instruction, dans l’affaire des assistants parlementaires européens.
Sur son compte X, le président du RN, Jordan Bardella, estime que Marine Le Pen est « injustement condamnée ». Selon lui, c’est même « la démocratie française qui est exécutée ».
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée : c’est la démocratie française qui est exécutée.#JeSoutiensMarine
— Jordan Bardella (@J_Bardella) March 31, 2025
Par ailleurs, il rejoint Marine Le Pen au siège du RN dès maintenant, selon un journaliste de l’AFP, pour une réunion de crise.
Marine Le Pen sera l’invitée du JT de 20 heures de TF1 ce lundi soir, quelques heures après l’annonce de sa condamnation.
Le tribunal de Paris vient de rendre son jugement : Marine Le Pen est condamnée à 4 ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. La cheffe de file RN avait quitté le tribunal juste avant le prononcé de sa peine.
Jusqu’à présent, le tribunal a prononcé les peines suivantes :
- Thierry Légier, le garde du corps, est condamné à 12 mois de prison avec sursis et une peine d’inéligibilité de deux ans
- Yann Le Pen est condamné à 12 mois de prison avec sursis ainsi qu’une peine d’inéligibilité
- Nicolas Bay est condamné à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis, 8 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire
- Wallerand de Saint-Juste est condamné avec 3 ans de prison dont 2 avec sursis, à 50 000 euros d’amende et à 3 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire
- Bruno Gollnish est condamné à 1 an de prison ferme sous bracelet, à 50 000 euros d’amende et à 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a réagi sur X à la condamnation de Marine Le Pen. « Je suis Marine ! » a-t-il écrit, en français.
« En effet, de plus en plus de capitales européennes empruntent la voie de la violation des normes démocratiques », a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, répondant à une question sur la condamnation de Marine Le Pen. Il a également qualifié le jugement d’« affaire intérieure de la France ».
« La France est-elle encore une démocratie ? » s’interroge Eric Ciotti sur le réseau social X après l’annonce des peines à l’encontre des élus RN. Dans un autre message, le président de l’Union des Droites pour la République, estime que « le destin démocratique de notre nation (est) confisqué par une cabale judiciaire indigne ».
« La candidate favorite à l’élection présidentielle empêchée de se présenter. Ce n’est pas un simple dysfonctionnement, c’est un système de captation du pouvoir qui écarte systématiquement tout candidat trop à droite en mesure de gagner, de François Fillon à Marine Le Pen », a-t-il encore écrit, apportant son « soutien » à la cheffe de file de l’extrême droite.
Le destin démocratique de notre nation confisqué par une cabale judiciaire indigne.La candidate favorite à l’élection présidentielle empêchée de se présenter.
Ce n’est pas un simple dysfonctionnement, c’est un système de captation du pouvoir qui écarte systématiquement tout…
— Eric Ciotti (@eciotti) March 31, 2025
Le tribunal de Paris a condamné le vice-président du RN à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, 8000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité, mais sans exécution immédiate. Autrement dit, il reste maire de Perpignan s’il fait appel, rappelle notre journaliste sur place.
Louis Aliot est condamné à 18 mois dont 12 mois de sursis (détention à domicile sous surveillance électronique), 8000 euros d’amende et à 3 ans d’inéligibilité mais SANS exécution provisoire. Il reste donc maire de Perpignan s’il fait appel.
— Alex Sulzer (@Alexsulzer) March 31, 2025
Le visage fermé, la cheffe de file de l’extrême droite vient d’arriver au siège du RN après avoir quitté précipitamment le tribunal de Paris. Elle devrait échanger avec Jordan Bardella.