FC Nantes – PSG : les notes du match

Déjà sacrés champions de France, le Paris Saint-Germain poursuivait leur quête d’invincibilité en championnat ce mardi soir, à l’occasion d’un match en retard de la 29ème journée disputé sur la pelouse du FC Nantes. À une semaine de leur demi-finale aller de Ligue des Champions contre Arsenal, les hommes de Luis Enrique, légèrement remaniés pour l’occasion, s’étaient présentés avec Joao Neves reconverti latéral droit et Marquinhos de retour en charnière centrale aux côtés de Lucas Beraldo. Warren Zaïre-Emery, Vitinha et Fabian Ruiz animaient l’entrejeu derrière un trio offensif composé de Kang-in Lee, Ousmane Dembélé et Khvicha Kvaratskhelia. En face, les Canaris, en quête de points pour assurer leur maintien, devaient composer sans Anthony Lopes. Patrik Carlgren, préféré à Alban Lafont, gardait les buts derrière une défense à cinq articulée autour de Jean-Charles Castelletto, Nathan Zézé et Nicolas Pallois. Devant, Matthis Abline était aligné aux côtés de Moses Simon, reléguant Mostafa Mohamed sur le banc. Dès le début du premier acte, le PSG prit d’entrée le contrôle du ballon, installant son jeu face à une équipe nantaise repliée en bloc dans son camp. Rapidement, les Parisiens obtinrent un corner côté gauche : Mendes trouva la tête de Beraldo, dont la tentative, prolongée par le crâne de Ruiz, obligea Carlgren à repousser du poing, avant que le drapeau ne se lève pour signaler une position de hors-jeu (10e). Nantes répliqua quelques minutes plus tard, lorsque Abline, d’un superbe coup du sombrero en pleine surface, élimina son vis-à-vis avant de voir sa frappe contrée (14e).

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Nantes 1 83′ Douglas Augusto PSG 1 33′ Vitinha

Profitant des espaces en transition, les Canaris se montrèrent de nouveau dangereux : servi par Simon, Lepenant arma une frappe aux abords de la surface, freinée par la défense parisienne, mais ses coéquipiers parvinrent à récupérer le ballon (16e). Pendant ce temps, la première véritable occasion parisienne se faisait toujours attendre, alors que la moitié du premier acte approchait (22e). D’une frappe spontanée, Dembélé tenta sa chance aux abords de la surface, mais Carlgren se saisit tranquillement du ballon (30e). Dans la foulée, l’ailier parisien, cette fois excentré sur la droite, arma de nouveau, mais son tir s’envola au-dessus du cadre nantais (31e). Plus inspiré quelques minutes plus tard, Dembélé trouva Lee dans la surface. Ce dernier glissa le ballon à Vitinha, idéalement placé sur la gauche. Le milieu portugais, d’une demi-volée du gauche, ne laissa aucune chance à Carlgren et transforma la première véritable opportunité parisienne (33e, 0-1). Cozza tenta de trouver Simon d’un ballon en profondeur sur le côté gauche, mais sa passe, mal ajustée, fila directement en touche (41e). Dans la foulée, Kvaratskhelia, lancé sur l’aile gauche, centra depuis la surface. Au second poteau, Neves récupéra le ballon et déclencha une frappe puissante dans un angle fermé, obligeant Carlgren à repousser en corner (42e).

Douglas Augusto, grand héros nantais !

En seconde période, Paris continua de faire circuler le ballon, mais Nantes, en haussant son bloc et en se montrant plus agressif sur le porteur, parvint à perturber la maîtrise parisienne. Cozza tenta sa chance d’une demi-volée lointaine, sans inquiéter Donnarumma, déjà vigilant quelques instants plus tôt sur une claquette après un centre dangereux de Simon (57e). Les Canaris poursuivirent leurs efforts et, lancé en profondeur sur la droite, Castelletto prit son temps à l’entrée de la surface avant d’armer une frappe croisée au sol, que Donnarumma repoussa d’un arrêt déterminant et très impressionnant (60e). Paris a ensuite réagi rapidement : Doué lança Barcola sur le flanc gauche, et son centre trouva Vitinha en pleine surface. En se retournant, le Portugais tenta sa chance, mais buta sur Carlgren, qui l’empêcha de signer un doublé (66e). Alors qu’on croyait que le PSG se dirigeait vers un nouveau succès, les Canaris leur ont réservé une surprise du chef. À la suite d’une touche sur le côté droit, Abline repiqua dans l’axe avant de servir Augusto, lancé plein champ. Sans hésiter, ce dernier décocha une frappe puissante du droit depuis l’entrée de la surface, laissant Donnarumma impuissant sur sa gauche (83e, 1-1).

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Dans le temps additionnel, Doué centra depuis la droite pour Ramos, dont la tête trouva le sommet de la transversale devant un Carlgren battu (90e+2). Sous pression, Nantes pliait dans ces dernières minutes face aux assauts parisiens. Le PSG, toujours à l’attaque, chercha à conclure la rencontre en beauté, et une faute de Lepenant dans l’entrejeu offrit aux visiteurs une ultime opportunité d’appuyer leur domination – mais sans succès. Sérieux et appliqué, le PSG a rempli sa mission à Nantes (malgré le match nul), confirmant son invincibilité nationale à l’approche du rendez-vous européen tant attendu. À une semaine de retrouver Arsenal en demi-finale aller de Ligue des champions, les Parisiens poursuivent leur montée en puissance, affichant une solidité et une maîtrise qui laissent présager un duel de haute intensité sur la scène continentale.

L’homme du match : Abline (7) : comme à l’aller, Mathis Abline a été un véritable game changer. Dès le début de la rencontre, il passe proche d’un but qui serait rentré dans la légende, ou son coup du sombrero a endormi Marquinhos et Beraldo (12e). Plus tard, c’est sur un de ses bons débordements et un centre appliqué que Nantes se crée sa deuxième opportunité, mais son centre file devant Simon et Cozza (29e). Durant le deuxième acte, il a délivré un caviar lobé à Amian sur une belle opportunité nantaise (56e), avant de créer à partir de rien le but de l’égalisation, dribblant au milieu de trois parisiens avant de décaler sur Augusto (83e). Remplacé par Fabien Centonze (86e), pour protéger le match nul.

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FC Nantes :

– Carlgren (6) : titularisé à la place d’Anthony Lopes, blessé, et d’Alban Lafont, pas dans les plans de Kombouaré, le portier suédois, a été plutôt inspiré. Il ne peut pas grand-chose sur la frappe limpide de Vitinha (34e). Le Suédois est cependant impérial en fin de mi-temps, avec un énorme arrêt sur une reprise à bout portant de Neves (43e). En seconde période, il s’interpose sur une reprise de Vitinha un peu écrasée (62e), puis en face à face devant Barcola (79e). En fin de rencontre, il est sauvé par sa barre transversale sur une tête de Ramos (90+1e).

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– Amian (6) : l’ancien Toulousain a réalisé un match à deux visages en fonction du côté du terrain où il intervenait. En défense, il a trop souvent été aspiré dans le coeur du jeu, et a laissé beaucoup d’espace à Kvaratskhelia pour exécuter avec le ballon. Le Géorgien qui aurait pu être décisif sur un centre, qui file jusqu’à Neves sans réussite (43e). En attaque il a été inspiré et multiplié les courses dans le dos de Nuno Mendes, notamment sur une belle projection en suivant une déviation sublime d’Abline (56e).

– Castelletto (5,5) : très impliqué dans le jeu offensif des Canaris, il aurait pu marquer sur une montée inattendue, durant laquelle il transperce la défense et déclenche une superbe frappe, claquée par Donnarumma (61e). En défense, l’international camerounais s’est montré solide, laissant peu d’espace pour couvrir le dos de Kelvin Amian lors des montées du latéral nantais, même s’il aurait pu sortir un peu mieux sur le but de Vitinha (34e). Averti pour une faute sur Bradley Barcola en fin de match (77e)

– Zeze (6) : de retour depuis une semaine après une très longue blessure, le jeune défenseur central a joué comme un vieux briscard au milieu de la défense pourtant expérimentée du FC Nantes. Appliqué sur ses sorties de bals, il a même été l’auteur d’une belle ouverture pour Augusto qui a amené à une tentative contrée de Lepenant (16e). En défense, il a cadenassé l’axe du terrain face à des Parisiens peu inspiré pour tenter de le déborder.

– Pallois (4,5) : peut-être le moins à l’aise des cinq de derrière côté nantais. Avec le ballon, il a souvent été l’auteur de relances aléatoires, qui fort heureusement n’ont pas trop mis le FC Nantes en danger. Sans le ballon, il s’est montré solide physiquement, mais a parfois oublié son vis-à-vis dans son dos, comme sur cette projection de Vitinha où son gardien s’est interposé. Remplacé par Mostafa Mohamed (73e), pour ajouter un attaquant supplémentaire.

– Cozza (4) : en début de rencontre, l’ancien Montpelliérain a tenté de monter malgré son profil qui n’y correspond pas trop, mais ses centres se sont très souvent envolés derrière la cage de Gigio Donnarumma, ne trouvant leur cible que sur un ballon trop en retrait pour Simon. Défensivement, il a comme Amian trop fréquemment tenu l’intérieur, laissant le loisir à Neves de déborder fréquemment sans trop subir de pression.

– Lepenant (5) : au milieu de terrain, c’est Johan Lepenant qui a joué le plus haut des trois lors des rares fois ou Nantes avant le ballon. Malheureusement, en dehors d’une frappe trop écrasée qui a été contrée par la défense (16e), l’ancien Lyonnais n’a pas su faire de différence, et a subi dans son duel avec Vitinha et avec Fabian Ruiz dans sa zone. Physiquement, il n’a pas su mettre assez d’intensité pour rivaliser avec les capacités athlétiques des Parisiens.

– Chirivella (4,5) : fantomatique, l’Espagnol n’a probablement pas touché plus d’une trentaine de ballons dans le match. Sans le cuir, il s’est positionné juste devant la défense nantaise, tentant de couper les passes latérales entre Vitinha et ses ailiers, sans trop de réussite. Remplacé par Tino Kadewere (86e), qui a perdu plusieurs ballons dangereux dans le temps additionnel, sans conséquence.

– Douglas Augusto (5,5) : on retiendra son but, d’une frappe tendue qui a transpercé les cages de Gianluigi Donnarumma (83e). Parce que le reste de sa rencontre est techniquement brouillonne pendant plus de 60 minutes. Il perd un ballon important sur une opportunité de contre (22e), et c’est son positionnement très aléatoire qui libère Vitinha sur l’action du but parisien (34e).

– Simon (5,5) : moins en vue que son compère de l’attaque, il a reçu beaucoup de ballon dans son propre camp, et a dû créer des miracles sur des courses de 60 mètres. Il aurait pu profiter d’une mauvaise passe de Vitinha, mais s’emmène mal le ballon et s’est empalé sur Marquinhos (5e). Cependant, il n’a pas rechigné sur les efforts défensifs durant toute la rencontre, pressant de plus en plus haut au fil de la rencontre. Sur un de ses festivals sur le côté gauche, il passe proche d’un but magnifique peu de temps avant l’égalisation.

– Abline (7) : voir ci-dessus.

PSG :

– Donnarumma (6,5) : remplaçant contre Le Havre, le gardien retrouvait sa place de titulaire ce soir mais il a attendu longtemps avant de se montrer. Il a passé la première période bien seul dans sa surface. Il n’a absolument rien eu à faire, avant de connaître un petit coup de chaud en seconde période où sa petite incompréhension avec Fabian Ruiz sans conséquence mais aurait pu coûter cher (56e). Il est en revanche impérial sur ce tir croisé de Castelletto (60e) mais doit s’avouer vaincu sur la frappe de Douglas Augusto (83e).

– Neves (6) : en l’absence d’Hakimi, c’est le Portugais qui occupait le poste de latéral droit. Il avait un bon client en face à Moses Simon. Forcément moins offensif que son coéquipier marocain, l’habituel milieu de terrain a mis plus de vingt minutes à prendre son couloir mais il a fait bonne impression en étant acteur du jeu parisien. Il a souvent ressorti le ballon proprement et aurait pu marquer dans un arrêt de Carlgren (42e). Une bonne intervention dans sa surface devant Cozza (28e).

– Marquinhos (5,5) : titulaire ce soir après s’être reposé ce week-end, le capitaine n’a pas eu beaucoup de travail à effectuer face à la faiblesse offensive des Nantais. On l’a senti fort et rassurant dans ses rares interventions, et n’a jamais paniqué dans les rares moments chauds. Il se met en travers de ce tir de Moses Simon (55e) mais est trop laxiste sur ce coup de reins du Nigérian (58e). Son placement face à Castelletto pose un peu question tout de même (60e).

– Beraldo (5,5) : même s’il ne dégage toujours pas une assurance à toute épreuve, le jeune défenseur vit tout de même une bonne période en ce moment. On l’a vu un peu en délicatesse en première période avec ce geste maladroit avec le ballon (16e). Il est aussi battu sur ce centre de Douglas Augusto (28e). Sa seconde mi-temps est bien plus satisfaisante entre ce ballon chaud repoussé qui semblait prendre le chemin du but avec l’effet (56e) et une intervention salvatrice devant Simon (58e). Une erreur de relance dangereuse (81e).

– Nuno Mendes (4,5) : le latéral gauche a connu match discret à La Beaujoire. On l’a très rarement vu aux avant-postes lui qui se régale des longs efforts en profondeur. Il fut aussi discret dans le jeu et n’a pas toujours fait les bons choix. Défensivement, Castelletto l’a parfois mis en difficultés dans son secteur de jeu mais il s’est surtout illustré par trop de duels perdus. Un match un peu à oublier, lui qui a été remplacé par Pacho (62e), qui a donc évolué latéral gauche la dernière demi-heure. Son intervention n’est pas assez tranchante sur Abline sur l’égalisation nantaise (83e).

– Zaïre-Emery (5) : récompensé d’une titularisation après son bon match face au Havre samedi, il retrouvait cette fois une place plus habituelle au milieu de terrain. Cette fois, il a réalisé une prestation plus quelconque, à l’image de son équipe qui a mis longtemps à amener le danger dans la zone dangereuse. Comme souvent, l’international français n’a pas compté ses efforts mais techniquement, il n’a pas toujours été très propre. Il aurait pu apporter davantage le surnombre face à ce bloc bas. Remplacé par Barcola (62e), proche d’une passe décisive sur son premier ballon (64e). L’entrée de l’ailier a fait du bien au PSG. Il a buté sur Carlgren (78e).

– Vitinha (6) : ce premier ballon perdu dans ses 30 derniers mètres aurait pu faire craindre une prestation dans la lignée d’Aston Villa la semaine passée mais finalement le maître à jouer parisien s’est vite reconcentré. Il a encore touché un nombre très important de ballons et s’est montré très propre. En plus de cette faculté, il s’est permis quelques montées dans la surface et a été récompensé d’un but (33e). Sans un arrêt de Carlgren sur cette frappe en pivot, le Portugais aurait même pu s’offrir un doublé (64e). Il est en revanche trop facile sur l’égalisation nantaise où sa transmission tardive amorce l’action (83e).

– Ruiz (5) : moins rayonnant que son coéquipier à la baguette du PSG, l’ancien Napolitain a réalisé de bonnes choses et moins bonnes. Il aurait pu donner plus de vitesse au jeu de son équipe et n’a pas offert les déplacements et les efforts habituels. Néanmoins, il a joué avec justesse et s’est souvent proposé en solutions offensives pour ses partenaires. Son placement a pu gêner le bloc adverse. Il n’est pas loin de marquer contre son camp lors de cette mésentente avec Donnarumma (56e).

– Lee (4) : les prestations s’accumulent pour le Sud-Coréen qui laisse toujours cette impression de pouvoir faire plus. Il réalise certes des gestes techniques de classe comme ce contrôle porte manteau le long de la ligne de touche et cette passe décisive en cloche pour Vitinha (33e) mais c’est encore trop peu pour quelqu’un qui veut prétendre à une place dans le onze de départ. Sa seconde période est trop discrète et il souffre de la comparaison avec des entrants plus tranchants. Il a d’ailleurs été remplacé par Ramos (63e), qui n’a pas eu beaucoup l’occasion de se montrer jusqu’à cette dernière tête sur la barre (90e+1).

– Dembélé (4,5) : discret en début de match, il a été contraint de dézoner pour toucher ses premiers ballons et même tenté sa chance dans l’axe à 25 mètres (30e). Ça a lancé sa soirée car dans la foulée, il s’offrait une nouvelle tentative après un mouvement collectif intéressant (30e) et participait à l’action de l’ouverture du score en étant à l’avant-dernière passe (33e). Le meilleur buteur parisien peut aussi mieux faire sur ce centre en retrait pour Lee (49e). On lui a connu des soirées plus fastes. Remplacé par Doué (63e) qui est à l’origine d’une belle occasion dès son entrée (64e) et d’un centre pour la tête de Ramos sur la barre (90e+1).

– Kvaratskhelia (3,5) : à l’image de sa dernière titularisation contre Aston Villa, le Géorgien a franchement déçu. Bien bloqué sur son côté gauche, il n’est jamais parvenu à se mettre en position d’amener le danger que ce soit par la passe ou une frappe, à l’image de cette transversale où il n’a même pas le temps de se mettre en action (38e). Il est tout de même à l’origine de ce centre pour Neves, qui frappe sur Carlgren (42e). Son entente n’a pas toujours été évidente avec Nuno Mendes (21e). Remplacé par Mayulu (71e), trop passif sur l’égalisation des Canaris (83e).

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